" La boucle de rétro-action "

La boucle de rétroaction forme un cercle où chaque élément influence les autres :

Pensées → Émotions → Comportements → Résultats

Et les résultats influencent à nouveau nos pensées, créant ainsi une boucle continue.

Les pensées et les émotions sont étroitement liées et complexes à la fois car elles interagissent constamment, se nourrissant mutuellement, influençant et modulant notre expérience émotionnelle et cognitive. Elles agissent sur notre bien-être mental et émotionnel.

Ce lien entre - les pensées, les émotions, les comportements, et les résultats - est fondamental pour comprendre comment nous réagissons aux situations et comment nous atteignons (ou non) nos objectifs dans la vie. Ces quatre éléments interconnectés influencent nos expériences quotidiennes, nos performances et notre bien-être.

Les pensées influencent les émotions

Les pensées que nous avons peuvent déclencher des émotions. Par exemple, si vous avez des pensées comme "Je vais réussir", cela peut générer des émotions de joie, de confiance ou d'enthousiasme. A l'inverse, si vous pensez "Je vais échouer", cela peut provoquer des émotions de peur, d'anxiété ou de tristesse.

Cela fait écho à l'idée que notre interprétation mentale d'une situation  détermine l'émotion qui en découle. Nos croyances, nos jugements, et nos évaluations influencent ainsi notre ressenti.

Les émotions influencent les pensées

Inversement, nos émotions peuvent également affecter notre façon de penser. Par exemple, lors d'une émotion négative telle que la colère ou la tristesse, nous avons tendance à penser de manière plus négative, voire catastrophique. On peut avoir des pensées comme "Rien ne va jamais bien" ou "Les choses ne vont jamais s'arranger". A l'inverse, lors d'une émotion positive telle que de la joie ou de la gratitude, nous avons tendance à avoir des pensées plus optimistes, comme "Tout va bien" ou "La vie est belle".

Ainsi, les émotions peuvent ainsi altérer notre perception des événements, rendant certains plus menaçants, ou au contraire plus plaisants.

Les pensées automatiques

Certaines pensées sont automatiques et peuvent être influencées par des schémas émotionnels. Par exemple, une personne ayant vécu des expériences ou chocs traumatiques (nécessaires à déprogrammer) peut avoir des pensées récurrentes liées à la peur ou à la méfiance, même dans des situations neutres, ce qui entraîne des émotions comme l'anxiété ou la colère.

Les émotions influencent les comportements

Les émotions ont un impact direct sur notre comportement et nous motivent à agir d'une certaine manière. Si vous ressentez de la peur, vous pourriez opter pour un comportement d'évitement. A l'inverse si vous ressentez de la joie, vous pourriez avoir un comportement plus enthousiaste et engagé dans une tâche.

Les émotions peuvent donc guider ou limiter notre manière d'agir selon leur nature (positive ou négative).

Les comportements influencent les résultats

Les comportements que nous adoptons dans une situation affectent directement les résultats que nous obtenons. Un comportement d'évitement ou de procrastination, souvent causé par la peur ou l'incertitude, peut mener à des résultats négatifs d'échec ou de non-atteinte des objectifs. Tandis qu'un comportement actif et motivé, tel que travailler avec enthousiasme sur un projet, peut mener à des résultats positifs comme la réussite de ce projet. 

Et les résultats influencent les pensées

Ainsi, les résultats que nous obtenons influencent à leur tour nos pensées. Selon les résultats, cela peut renforcer des pensées négatives ou positives, et des croyances d'échec ou de succès.

En cas d'échec à un examen, vous pourriez avoir des pensées limitantes comme "Je ne suis pas intelligent(e)" ou "Je n'y arriverai jamais" ou des croyances comme de ne pas être à la hauteur, ce qui peut affecter votre motivation et votre futur comportement.

A l'inverse, la réussite d'un examen après l'avoir bien préparé, vous pourriez commencer à penser "Je suis capable de réussir" ou "Je peux atteindre mes objectifs", et donc augmenter votre motivation et votre confiance en vous.

Le rôle des cognitions dans la régulation émotionnelle

Les techniques de régulation émotionnelle (comme la thérapie cognitivo-comportementale) cherchent à modifier les pensées afin de changer les émotions. Si une personne apprend à modifier une pensée négative comme "Je suis nul(le)", par une pensée plus réaliste ou plus positive comme "Je progresse", cela peut réduire les émotions de dévalorisation ou de tristesse, et faire naître la confiance et l'estime de soi.

La boucle - Pensées → Émotions → Comportements → Résultats - forment un système interconnecté. Chaque élément influence les autres, créant un cercle dynamique. En modifiant l'un de ces éléments, en modulant notamment ses pensées de limitantes à constructives, il est possible de changer les émotions, les comportements, et au final les résultats. La gestion de ces aspects est une approche fondamentale et essentielle pour évoluer vers un bien-être mental et émotionnel.